En innovation, nous voulons toujours trouver des moyens d’être plus efficace dans notre travail, comme en déterminant les bonnes sources d’innovation (tel que le chercheur au niveau universitaire), en ayant les outils nécessaires pour le travail ou en étant capable de comprendre le risque pour aller chercher le financement requis pour amener les innovations sur le marché.

Ceci étant dit, les améliorations dans le transfert technologique sont souvent axées sur des questions techniques le long de la chaine procédurale. Qu’en sont alors des éléments stratégiques nécessaires pour avoir un transfert technologique efficace? Il faut comprendre que les activités de valorisation ne se font pas dans une bulle, soit seulement au sein d’un institut ou d’une organisation, mais elles se font dans le cadre de la région où se situe l’institut ou l’organisation en question.

Le Dr Martin Hinoul, l’architecte du modèle de valorisation de KU Leuven, a déterminé 10 ingrédients nécessaires, dans la région où sont entreprises des activités de valorisation, pour assurer un transfert technologique réussi. Pourquoi les définir comme des ingrédients? L’analogie est celle d’un chef de renommée qui est capable de prendre des ingrédients de base et d’en faire un plat fabuleux. Les 10 ingrédients nécessaires sont :

  • Centres du savoir
  • Entrepreneurs & modèles à émuler
  • Argent
  • Marchés des capitaux
  • Infrastructure
  • Politique de pôles (industriels/innovation)
  • Présence d’entreprises internationales
  • Réseaux
  • Gouvernement
  • Qualité de vie

Une liste facile à suivre, mais qu’est-ce que chaque ingrédient fait dans le plat d’une valorisation réussie? Il faut avoir des centres du savoir (tel que les universités) pour être une force en recherche, ainsi être une des sources d’innovation, et une source d’expertise. Ceci nécessite de l’argent pour avoir un rendement et une qualité de haut calibre. Il faut avoir des entrepreneurs et des modèles à émuler pour pousser les technologies plus loin et accès aux marchés des capitaux pour permettre le développement et la croissance de celles-ci. Pour faciliter toutes ces activités de recherche et de développement, il faut avoir une infrastructure pour les soutenir (tel que les incubateurs d’entreprises) et une politique des pôles pour promouvoir et valoriser l’expertise dans des domaines particuliers. La présence d’entreprises internationales permet un accès à des marchés étrangers et nous amène à avoir une vision mondiale dans la valorisation de nos technologies. Il faut avoir des réseaux pour permettre l’échange d’informations et d’idées dans un domaine ou une région, ce qui crée de nouvelles opportunités. Le gouvernement (quel que soit le niveau) doit comprendre l’importance de l’innovation et du transfert technologique, pour mettre en place des politiques qui en facilitent les activités. Finalement, il faut assurer une bonne qualité de vie pour les gens qui ouvrent non seulement dans les différentes activités de valorisation, mais aussi pour ceux qui vont travailler dans le cadre des activités économiques qui en découlent (tel que les nouvelles compagnies créées).

Maintenant, les différentes régions qui entreprennent des activités de valorisation vont avoir ces ingrédients en quantité variable et de qualité différente. Il faut alors faire le bilan des forces et faiblesses pour savoir comment mieux améliorer et utiliser ces ingrédients, en jouant sur ses atouts et en mitigeant ses lacunes.

Cependant, il n’est pas seulement question d’avoir ces 10 ingrédients pour réussir, il faut qu’ils soient mis à l’œuvre de façon coordonnée, dans le but assurer une valorisation efficace et soutenue des innovations qui sont issues des différents joueurs de la région.

En faisant ceci, nous assurons un développement économique régional diversifié et continu, au profit de tous les citoyens présents.

– Cliff Pavlovic, PhD